pollution

Pollution médicamenteuse :  une vision élargie

On a pris récemment conscience de la pollution de l’environnement et de l’eau par les médicaments chimiques de la médecine officielle. Mais on oublie qu’il existe la médecine vétérinaire qui, elle aussi, utilise les molécules de synthèse de l’industrie pharmaceutique. Comment mettre fin à une telle situation qui conduit au désastre ?
Pour la médecine animale, deux cas sont à considérer :
⦁ Le premier concerne les soins apportés aux troupeaux des fermes et aux animaux de compagnie. Il est bien de leur venir en aide lorsque la maladie les frappe. Mais si la fin se justifie pleinement, les moyens ne sont plus à recommander car ils contribuent pour leur part à la pollution de la planète. Si l’on imagine l’ampleur de la population animale ainsi traitée en Europe, le phénomène est loin d’être négligeable.
⦁ Le second cas est beaucoup plus préoccupant car il résulte de ce qui peut être qualifié de « fausse médecine vétérinaire » et qui se pratique dans les élevages industriels où des conditions de vie indignes sont infligées aux animaux.
Qu’il s’agisse de bovidés, de porcins, de volailles, de poissons divers, le taux de pollution s’accroît dangereusement. Ces populations animales fragilisées reçoivent en quantité médicaments chimiques, antibiotiques… sans compter les vaccins qui leur sont imposés.
La contamination permanente des eaux douces 
ou marines
Lorsqu’il s’agit de populations terrestres, les eaux uséees vont polluer essentiellement les rivières, les cours d’eau et les fleuves, sans oublier la contamination par infiltration des nappes souterraines.
La situation est différente lorsqu’il s’agit de l’aquaculture. Les océans connaissent alors une contamination permanente. Un fait concret permettra de comprendre la gravité du phénomène : dans un archipel du Chili, l’élevage des saumons, commencé au début des années 1980, comportait, en 2007, 550 fermes aquacoles. Une ONG, inquiète des répercussions sur l’environnement, a pu démontrer que 385 tonnes d’antibiotiques avaient été utilisées cette même année, sans compter les médicaments chimiques venant en supplément. Ainsi, 385 000 kilos de molécules anti-infectieuses avaient transité dans ces élevages contre nature. Quelle quantité avait ensuite pollué les eaux de l’Océan Pacifique Sud ?
En 2007-2008, un virus responsable d’une grave anémie a décimé les saumons, les survivants ayant ensuite connu un triste sort. On envisage, comme seule réaction, d’implanter en d’autres lieux de nouvelles fermes aquacoles.
L’élevage des saumons pratiqué en Norvège avait utilisé la même année environ 650 kilos d’antibiotiques. Quant aux élevages implantés au Canada, en Grande-Bretagne et en France, les chiffres ne sont pas connus. Mais la pollution ne s’en exerce pas moins, à des niveaux plus ou moins intenses, dans les mers du Nord et l’Océan Atlantique.
Durant les vingt années écoulées où s’est pratiquée l’aquaculture, à quel niveau a pu s’élever le taux de pollution ? Quels méfaits en ont déjà résulté ?

Ce constat montre que toutes les eaux douces ou marines ont été contaminées par l’inconscience et l’avidité des hommes. Toutes les formes de vie aquatiques voient sans cesse se modifier leurs conditions d’existence. Combien de temps se perpétuera encore ce redoutable phénomène ?
Ainsi la Terre, belle et précieuse, a été saccagée dans tous ses éléments par des hordes barbares ayant pour idole l’argent avec la puissance qu’il confère.
Le remède est aussi dans l’âme des peuples
Comment mettre fin à une telle situation qui conduit au désastre ?
La première démarche serait le retour de la médecine vétérinaire vers les ressources qu’offrent les flores médicinales, la seconde serait de renoncer à ces élevages si pernicieux.
Mais le remède est aussi dans l’âme des peuples qui devraient retrouver une vision noble de l’Univers ainsi qu’un sens élevé à donner à la vie, quel que soit le chemin qui le porte.
Il y aurait aussi nécessité de revenir à une juste sobriété qui permettrait le bien-être des végétaux, des animaux et des humains.
Où trouver des personnalités charismatiques qui mobiliseraient les consciences et déclencheraient les initiatives dont l’urgence ne fait que croître ? Cela avant que des cataclysmes destructeurs n’obligent ensuite à rebâtir sur des bases qui, pour l’instant, demeurent imprécises.
L’humanité aura-t-elle la sagesse de réagir en un temps où tout n’est pas encore définitivement perdu, où l’espoir est encore permis ?
Le 28.08.09
Dr Yvette Parès
Professeur à l’Université de Dakar de 1960 à 1992
Dr ès-sciences
Dr en médecine
Directrice du centre de recherches biologiques sur la lèpre de 1975 à 1992
Directrice de l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar (Sénégal) de 1980 à 2003

MEDECINE ESSOUFFLEE ET POLLUTION MEDICAMENTEUSE VERS UNE RÉVOLUTION THÉRAPEUTIQUE

Vers une révolution thérapeutique

Il est des situations qui semblent bien établies et qui soudain vacillent et finissent par s’effondrer.

Un tel scénario se dessine pour la médecine occidentale héritée du 20e siècle et qui, persuadée de sa supériorité, avait imposé sa tutelle mondiale.

Malgré de vastes connaissances acquises dans les sciences fondamentales, la précision de ses diagnostics, les prouesses chirurgicales, les techniques de pointe, un talon d’Achille caché sous un masque de puissance la fragilisait: la thérapeutique.

Les esprits les plus pénétrants ne l’avaient pas soupçonné tant était grandes la quiétude et la foi placées dans la science. Les remèdes chimiques constituaient la pointe du progrès , les savoirs ancestraux, les médecines traditionnelles ne recevaient que rejet et mépris.

En ce début du 21e siècle, surgit le temps des bouleversements, des désillusions. Aux faiblesses et méfaits déjà connus et qui s’amplifient: antibiothérapie en déclin, germes résistants, maladies nosocomiales, tuberculoses hypersésistantes, maladies iatrogènes, vient s’ajouter un nouveau péril qui suscite stupeur et effroi. Il s’agit de la pollution médicamenteuse de l’eau jusqu’aux nappes souterraines. Les répertoires des médicaments, tel le Vidal en France, seront les témoins,  pour les générations futures, des égarements et erreurs d’une époque qui avait semblé glorieuse.

Un contexte aussi préoccupant ne peut s’éterniser. On ne peut continuer à corrompre l’eau jusque dans ses réserves. Que subsistera-t-il alors de l’édifice thérapeutique établi au 20e siècle sur le « tout-chimie »? Sans un sursaut pris à temps, vide et impuissance vont poindre à l’horizon.

La pollution médicamenteuse apparaît comme un véritable séisme qui secoue jusqu’à ses fondements la médecine scientifique dite « moderne » totalement dépendante pour sa thérapeutique des synthèses réalisées par les laboratoires pharmaceutiques.

Alors qu’elle croyait en sa pérennité, la situation actuelle va nécessairement imposer un renouvellement total des conceptions, une révolution dans les moyens de soigner, soulager et guérir.

Ces constations doivent rapidement se frayer un chemin afin de préparer les esprits aux démarches qui s’imposeront inéluctablement dans un futur plus ou moins proche.

Abordons ces démarches:

  • Le retour à la nature, pharmacie géante pourvue de toutes les possibilités.
  • L’exploration des savoirs anciens conservés dans les ouvrages et documents du passé.

Mais, fait regrettable, nous n’avons plus de maîtres comparables à ceux des médecines traditionnelles pour nous enseigner le savoir, le savoir-faire ni la conduites des traitements pour les maladies des plus bénignes aux plus graves. Le travail n’en sera que plus ardu mais il ne doit pas nous décourager. Médecins et pharmaciens, parmi les plus talentueux, faciliteront sans doute la réactualisation et l’élargissement des ressources thérapeutiques puisées dans les flores médicinales européennes.

  • Les modifications profondes dans la formation universitaire dispensée aux étudiants en médecine et en pharmacie.
  • De plus, seraient à prévoir des sorties sur le terrain afin de connaître les plantes médicinales dans leur habitat et de retrouver le contact avec les énergies qui traversent la nature. En même temps, seraient réappris silence, concentration, calme intérieur qui permettraient ultérieurement une meilleure écoute des patients.
  • L’intensification des cultures « bio » des plantes médicinales, herbacées, arbustes et arbres, y compris les vignobles.
  • L’augmentation du nombre des préparateurs en pharmacie compétents pour les actes galéniques.
  • La remise en honneur, en France, du diplôme d’herboriste qui reconnaisse ces auxiliaires utiles de la santé, les autres pays européens étant déjà organisés dans ce domaine.
  • L’augmentation de nombre des laboratoires spécialisés dans les remèdes phytothérapiques.
  • L’élaboration de lois éclairées facilitant l’exercice des médecins et pharmaciens, et adaptées à la thérapeutique du futur où rigueur  et simplicité iraient souvent de pair.
  • La création d’une nouvelle Organisation Mondiale de la Santé (OMS) regroupant l’ensemble des médecines de la planète dont chacune détient une part du vaste patrimoine thérapeutique de l’humanité.

En conclusion, la médecine occidentale doit redevenir ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être: une médecine « verte » reliée aux forces de vie de la nature,  non asservie aux puissances matérielles, entièrement libre, laissant aux praticiens toutes leurs prérogatives, leur initiative imprégnée de sagesse, efficace et sans danger de pollution, dans  un grand respect de l’Univers.

Ces conditions réunies, l’avenir verrait sans doute se détacher, comme par le passé, des noms célèbres qui traverseraient les siècles.

Dr Yvette Parès

Professeur à l’Université de Dakar de 1960 à 1992

Dr ès-science

Dr en médecine

Directrice du centre de recherches biologiques sur la lèpre de 1975 à 1992

Directrice de l’Hôpital traditionnel de Keur Massar (Sénégal) de 1980 à 2003

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