Formée en biologie et physiologie végétale, Yvette PARES a ensuite étudié la microbiologie du sol. Docteur en Sciences naturelles, elle va enseigner et poursuivre ses recherches au sein de l’Université de Dakar. C’est à ce moment qu’elle découvrira la « clé » de la lutte sans merci qu’elle va livrer contre la Lèpre.
Devenue docteur en Médecine en 1968, elle va s’illustrer à travers une découverte scientifique exceptionnelle. Mettant un terme à un siècle de recherches infructueuses, elle va réussir à cultiver le bacille de la Lèpre.
Grâce à la méthode des antibiogrammes, Yvette PARES va constater l’efficacité des plantes utilisées contre la Lèpre dans la pharmacopée traditionnelle face à la chimiothérapie qui ne semble pas donner de résultats probants.
S’appuyant sur ces résultats, elle va décider de franchir le pas et de demander le renfort d’un autre Savoir. C’est Dadi DIALLO, thérapeute peul renommé âgé de 88 ans, qui l’acceptera comme disciple. Il lui enseignera les traitements de la Lèpre et lui fera découvrir toutes les dimensions et la richesse de la médecine traditionnelle Africaine.
Yvette PARES va alors fonder dans la brousse, aux environs de Dakar, un modeste centre de soins de médecine traditionnelle, futur Hôpital Traditionnel de Keur Massar, afin d’y accueillir les malades de la Lèpre. Plus tard, quatre thérapeutes de haut niveau vont renforcer l’équipe mise en place pour faire face à l’affluence de malades atteints de maladies les plus diverses. « La tâche essentielle en ce début du troisième millénaire ne serait-elle pas d’ouvrer pour le rapprochement et la rencontre des médecines des cinq continents avec l’espoir de faire reculer les fléaux déjà présents et ceux qui montent à l’horizon ? Notre souhait le plus profond est que ce témoignage porté sur la médecine Africaine suscite de nouvelles conceptions et réalisations pour la santé du monde en mobilisant les savoirs, les intelligences et les cours dans un vaste mouvement planétaire. Ne serait-ce pas la meilleures des mondialisations ? » Extrait d’une interview du professeur Yvette PARES