Yvette Parès arrive à Dakar en 1960. Chercheur en biologie et médecin, elle parvient la première à cultiver le bacille de la lèpre. Cependant les résultats obtenus auprès des malades la déçoivent.
Sa rencontre avec un grand maître guérisseur Peul, Dadi Diallo, change profondément son regard sur la médecine occidentale.
Elle découvre la puissance thérapeutique des plantes africaines : récolte, préparation, prescription. La différence est fulgurante : d’un côté une médecine occidentale qui engendre beaucoup de méfaits (germes résistants, maladies infectieuses plus coriaces, maladies nosocomiales…) et de l’autre, une utilisation efficace des plantes africaines, une parfaite structuration des traitements, et des résultats concrets !
La création de l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar réhabilite la médecine traditionnelle africaine. C’est cette fabuleuse aventure humaine qui nous est racontée. Et après 20 ans d’activité, un bilan apparaît : des résultats remarquables des traitements antilépreux ; prévention de la lèpre infantile, de différentes maladies infectieuses bactériennes, la tuberculose ; et aussi l’essor de la pharmacopée traditionnelle, la création d’associations de tradipraticiens…
«Notre souhait le plus profond est que ce témoignage porté sur la médecine traditionnelle africaine suscite de nouvelles conceptions et réalisations pour la santé du monde en mobilisant les savoirs, les intelligences et les coeurs dans un vaste mouvement planétaire. Ne serait-ce pas la meilleure des mondialisations ?».
Une expérience exceptionnelle qui ouvre de nombreux espoirs.